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L'expression d'un sentiment n'est pas technique…

 

Noël approche, son lot de jouets aussi.

 

Après les Tamagotchi et autres Nintendo DS, voici un nouveau type d’objet communicant dans lesquels l'idée sous-jacente de la demande de brevet est d'envoyer à son propriétaire un courrier électronique sensé exprimer les émotions de l'objet, notamment une peluche.

 

On notera que selon le demandeur, l'objet  - donc les émotions - peut aussi être un véhicule automobile ou une plante verte, soit tout ce avec quoi on peut parler sans que cela ne paraisse étrange aux autres (sic).

 

On savait déjà que parler aux plantes les fait grandir, elles vont enfin pouvoir répondre. Quant à Titine, bonne nouvelle, elle va enfin pouvoir dire pourquoi elle refuse démarrer malgré toutes nos supplications.

 

Quoi qu'il en soit, sur le plan technique, comment communiquer au propriétaire d'une peluche des informations personnalisées lui faisant croire qu'elles viennent de la peluche?

 

Cette invention est-elle brevetable, notamment dans sa dimension psychologique?

 

Autant de bonnes questions sur lesquelles la Chambre de Recours de l'OEB a planché.

 

Selon une jurisprudence constante, l'OEB exclue de son raisonnement toutes les considérations psychologiques, les notions d'anthropomorphisme et de sentiments, ainsi que les règles grammaticales pour - froidement - recentrer le débat de la brevetabilité sur les éléments exclusivement techniques, et finalement rejeter la demande.

 

Le marché des objets communicants est un marché important, particulièrement dans les pays asiatiques comme le Japon. Au-delà de tout jugement quant aux questions affectives qui peuvent parfois se cacher derrière l'utilisation de ces objets, cette décision illustre bien l'importance cruciale dans le domaine des TIC de définir le problème technique.

 

En attendant, continuons à écrire au Père Noël, il répondra peut être par mail...

 

Voir la décision: T 0905/09

 

(c) Thibault Bouvier - Novembre 2012

 

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